Braquage à la parisienne

Publié le par Maxime Raynaud

Mais qu'arrive-t-il à nos gardiens de la Paix ? Bavures, manifestations et, maintenant, braquages, les sorties de route se multiplient depuis un certain temps. Hasard du calendrier, c'est en cette période sombre que Tony Musulin et autre Jean-Pierre Treiber ont fait leur apparition. Des sources d'inspiration pour nos amis les flics ? Reste que la profession a sûrement atteint un sommet vendredi dernier. Rappel des faits d'un événement que même Claude Zidi, père de la saga "Les Ripoux", n'aurait pas osé imaginer.



Vendredi 4 décembre. Paris, Xe arrondissement, rue Louis Blanc. Il est 20 heures quand deux policiers en civil s'arrêtent devant une boutique de cartes téléphoniques. Les fonctionnaires prétextent alors un contrôle d'identité inopiné et s'introduisent dans le magasin. Et c'est là que les deux gardiens de la Paix basculent du côté obscur.
Démonstration de force sous forme de revolver exhibé à la ceinture et brassards bien en évidence, les deux hommes, qui selon Europe 1 appartiendraient à la Direction du renseignement de la préfecture de Police, se livrent alors à de drôles de procédures. Cartes téléphoniques et, vraisemblablement, une certaine somme d'argent pour un montant total estimé à près de 4 000 euros sont ainsi dérobés sous l'oeil d'une caméra de surveillance et du vendeur incrédule. Enfin, jusqu'à ce que celui-ci ne s'aperçoivent du larçin et se mette à courir derrière les "Ripoux". Bref, le monde à l'envers. Avant que la Police (la vraie, cette fois) n'intervienne et n'interpelle les contrevenants. Lesquels n'hésitèrent pas, non plus, à montrer leur carte et à pretexter une agression durant le contrôle...

"Ripoux" contre "Boeuf-Carottes"
Placés en garde à vue par les "boeuf-carottes" de l'Inspection générale des services, les deux membres de l'ex-12e section des RG en charge de l'immigration irrégulière ont ensuite été présentés à un juge d'instruction. Lequel les a mis en examen pour "vol en réunion par personne dépositaire de l'ordre public". Placés enfin sous contrôle judiciaire, les deux hommes sont désormais interdits d'exercer leur profession, de port d'arme et de contact entre eux. Avant de possibles sanctions administratives. A quand une prochaine adaptation au cinéma ?


Publié dans Société

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